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Budget 2018 : le patrimoine épargné

Françoise Nyssen, ministre de la Culture, a présenté son budget dans le cadre du projet de loi de finances pour 2018. Les moyens du ministère atteindront 10 milliards d’euros en 2018. Les crédits budgétaires seront confortés par rapport à 2017 : ils s’établiront à 3,6 milliards d’euros, en hausse de 24 millions d’euros.

Facteur majeur de cohésion sociale et de dynamisme économique des territoires, l’entretien et la restauration des monuments historiques verront leurs crédits consolidés, avec 326 M€ (+5 %) auxquels s’ajoutent 36 M€ pour les grands projets.
La progression des autorisations d’engagements destinées à l’entretien et à la restauration, permettra d’amplifier l’effort de l’Etat sur tout le territoire grâce à la mise en place d’un fonds incitatif et partenarial réservé aux collectivités à faibles ressources. Doté de 15 M€, ce fonds a pour objectif principal, dès lors que les collectivités s’engagent, d’augmenter la participation de l’Etat jusqu’à 80 % du coût des opérations, pour mieux aider les petites communes. Ce sont elles en effet qui concentrent la majorité des monuments historiques, tout en ayant les ressources les plus faibles pour les entretenir et les restaurer.

Les schémas directeurs engagés pour la conservation durable et la mise en valeur des grands monuments nationaux et musées situés en leur sein, seront également poursuivis en 2018, notamment sur le quadrilatère Richelieu, Fontainebleau et Versailles, ou engagés (notamment sur le quadrilatère Rohan-Soubise des Archives nationales).
La subvention pour charges de service public du Centre des monuments nationaux (CMN) sera consolidée en 2018, ce qui permettra de conforter la réalisation de son plan pluriannuel de restauration de la centaine de monuments nationaux répartis sur tout le territoire. Parmi les opérations lancées : la réouverture de la colonne de Juillet, la restauration du cloître du Mont-Saint-Michel, la restauration des toitures du château de Carrouges, la restauration du château de Voltaire à Ferney-Voltaire et la réhabilitation de l’Hôtel de la Marine.

Le ministère renforce substantiellement son action en faveur du déploiement des « sites patrimoniaux remarquables », avec la mise en œuvre systématique d’un plan de valorisation de l’architecture et du patrimoine (PVAP) ou d’un plan de sauvegarde et de mise en valeur (PSMV), élaborés dans le cadre d’un partenariat étroit entre l’Etat et les collectivités territoriales.

Les politiques en faveur du patrimoine et de l’architecture s’inscriront également dans l’accompagnement des politiques d’Etat relatives aux centres-bourgs, villes moyennes et centres anciens patrimoniaux, notamment dans le cadre des ex- périmentations faisant suite au rapport « Plan national en faveur des nouveaux espaces protégés » remis par Yves Dauge en 2017. Les crédits destinés aux espaces protégés, qui jouent un rôle majeur en matière de revitalisation des centres anciens, sont portés de 8 à 9 M€.

La reconnaissance du patrimoine architectural des XXème et XXIème siècles sera également renforcée ainsi que les actions menées afin de consolider une véritable culture architecturale et urbaine de rayonnement national et international.

Les crédits de l’archéologie préventive, stables par rapport à 2017, permettent de financer les opérations de diagnostics réalisées par l’INRAP, les diagnostics réalisés par les opérateurs agréés des collectivités territoriales et le fonctionnement du fonds national pour l’archéologie préventive (FNAP). Le soutien aux territoires est réaffirmé, avec une hausse de 8 % de l’enveloppe réservée aux diagnostics réalisés par les opérateurs agréés des collectivités territoriales.